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Matthew Bellamy, Christopher Wolstenholme et Dominic Howard sont-ils vraiment ce que le rock propose de mieux actuellement ? Question à laquelle ce sixième opus du groupe régulièrement qualifié de "plus grand groupe" actuel se devait de répondre. Et il se pourrait bien que la réponse soit oui.

 

 

 

Muse se renouvelle pour survivre

 

 

 

Avec ce nouvel album, Muse réussit là où la plupart des autres grandes formations actuelles échouent : produire un son grand public qui reste de la bonne musique. Autrement dit, concilier envergure commerciale (Muse est un groupe commercial depuis longtemps, ce n’est plus un secret) et qualité artistique.

 

 

 

U2 l’avait fait il y a bien longtemps ; hélas, les derniers albums de Bono et sa bande se réduisent à un ou deux tubes grandioses pour une petite dizaine de pistes bien fades. Coldplay, qui avait relevé le défi avec un album comme "Viva la Vida !", vient de s’emmêler les pinceaux avec son dernier album, "Mylo Xyloto", acidulé et pop à outrance. Muse s’autoproduisant, la performance est d’autant plus méritante.

 

 

 

Avec "The 2nd Law", Muse poursuit la transformation permanente qui fait sa spécialité : se renouveler encore et encore, pour survivre. Quitte à se mettre à dos les fans de la première heure, qui seront sans doute une nouvelle fois déçus de ne pas retrouver le Muse des prémices, le petit groupe rock progressif de "Showbiz", le son garage agressif un peu crade.

 

 

 

Le trio poursuit son exploration du mélange rock-électro-symphonique, avec toujours davantage de synthés et ce côté grandiloquent qui fait que nombre de critiques ont appliqué au groupe l’adage "on aime ou l’on déteste".

 

 

 

Un parti pris musical plus zen

 

 

 

L’album s’impose cependant comme le plus calme de leur discographie, avec un son qui s’échappe souvent vers une pop planante inédite dans leur carrière. Heureusement, les riffs ne sont jamais loin et le groupe démontre qu’il sait toujours nous gratifier de quelques solos efficaces.

 

 

 

L’instrumentalisation est comme toujours très soignée, avec une ligne de basse profonde qui parcourt tout l’album. Muse confirme également son goût pour les expérimentations avec cette fois des emprunts au dubstep, cette sous-branche un peu trash de la musique électro, originaire du sud de Londres et dont un des représentants les plus médiatiques est le jeune Skrillex.

 

 

 

En mêlant ce son a priori assez renfermé à des envolées symphoniques et à des sonorités apocalyptiques en cohérence avec son univers, le groupe arrive étonnamment à parvenir à toucher un public assez large.

 

 

 

Des influences assumées

 

 

 

Alors certes, Muse n’est pas dans l’originalité permanente. La forte influence de Queen sur la formation se fait toujours sentir, notamment sur "Explorers" où une mélodie que n’aurait pas renié Freddie Mercury se mêle à des notes renvoyant sans détour à "Invincible" de l’album "Black Holes & Revelations" (2006).

 

 

 

Mais ces auto-références conjuguées aux clins d’œil artistiques en forme d’hommage passent sans problème grâce au fait que "The 2nd Law" ne ressemble à aucun autre album de Muse et est, comme les cinq précédents opus, tout simplement unique.

 

 

 

Autre référence intéressante à relever : celle de U2 justement, qui saute aux oreilles sur "Big Freeze" où l’on croit déceler les arpèges de The Edge. Preuve une nouvelle fois que le groupe cherche de plus en plus à ratisser large.

 

 

 

Cela se ressent d’ailleurs parfois un peu trop, avec un morceau comme "Follow Me", taillé comme un roc(k) pour la FM et-horreur-prêt à se laisser remixer par des DJ peu scrupuleux, considérant la musique avant tout comme un business.

 

 

 

Le problème c’est que tout cela est si efficace, qu’on ne peut s’empêcher de se laisser emporter par le morceau. "Panic Station" de son côté a toute sa place sur les dancefloors et le son funk qui le caractérise résonne comme un léger hommage aux stars pop telles Prince ou Michael Jackson.

 

 

 

Alors que "Supremacy", tambours et guitares électriques en avant, ouvre l’album par un rock épique très "visuel" dans son instrumentalisation (on peut le rapprocher de "Knight of Cydonia" de l’album "Black Holes…").

 

 

 

En revanche, il apparaît difficile lors des premières écoutes à saisir l’influence qu’a pu avoir la musique du compositeur Hans Zimmer sur l’album, comme l’annonçait Matthew Bellamy ces derniers temps…

 

 

 

Un groupe qui garde le cap et sait encore nous surprendre

 

 

 

La force de Muse est aussi de ne pas se laisser étouffer par des problèmes d’ego et pourtant, Dieu sait si Matthew Bellamy en est doté ! C’est pourtant sur deux pistes qu’il laisse le micro à Christopher Wolstenholme, "Save Me" et "Liquid State", lui déléguant également la composition. Cela se ressent car les pistes sont plus classiques et moins élaborées. L’initiative reste intéressante et participe à la variété de l’album.

 

 

 

Et l’hymne de "The 2nd Law" dans tout ça ? Le "Starlight" ou le "Uprising" du disque ? Pour ma part, il est tout trouvé et s’imposait comme tel dès sa sortie il y a plusieurs mois : "Survival", l’hymne officiel des JO de Londres, introduit ici par un prélude renforçant son côté épique.

 

 

 

Ce qui est bien avec Muse, c’est qu’en cliquant sur "play", on ne sait jamais ce qu’on va trouver. Tout est possible. On se laisse emporter dans un univers musical où rien n’est acquis et où tout peut basculer à tout moment, même au cœur d’une piste.

 

 

 

Chose qui n’arrivera jamais sur un album d’AC/DC ou de Green Day (dont le dernier né, "Uno", confirme la règle), groupes de rock qui maitrisent parfaitement leur art mais qui ont délibérément choisi de ne pas se renouveler, ou si peu.

 

 

 

D’une richesse musicale toujours intacte, le nouveau Muse confirme tout le bien que l’on pensait d’eux et s’insère parfaitement dans leur œuvre en élargissant son horizon. Mais attention : le prochain album devra revenir à davantage de rock sous peine de placer le groupe à la marge du genre.

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Matthew Bellamy, Christopher Wolstenholme et Dominic Howard sont-ils vraiment ce que le rock propose de mieux actuellement ? Question à laquelle ce sixième opus du groupe régulièrement qualifié de "plus grand groupe" actuel se devait de répondre. Et il se pourrait bien que la réponse soit oui.

 

 

 

Muse se renouvelle pour survivre

 

 

 

Avec ce nouvel album, Muse réussit là où la plupart des autres grandes formations actuelles échouent : produire un son grand public qui reste de la bonne musique. Autrement dit, concilier envergure commerciale (Muse est un groupe commercial depuis longtemps, ce n’est plus un secret) et qualité artistique.

 

 

 

U2 l’avait fait il y a bien longtemps ; hélas, les derniers albums de Bono et sa bande se réduisent à un ou deux tubes grandioses pour une petite dizaine de pistes bien fades. Coldplay, qui avait relevé le défi avec un album comme "Viva la Vida !", vient de s’emmêler les pinceaux avec son dernier album, "Mylo Xyloto", acidulé et pop à outrance. Muse s’autoproduisant, la performance est d’autant plus méritante.

 

 

 

Avec "The 2nd Law", Muse poursuit la transformation permanente qui fait sa spécialité : se renouveler encore et encore, pour survivre. Quitte à se mettre à dos les fans de la première heure, qui seront sans doute une nouvelle fois déçus de ne pas retrouver le Muse des prémices, le petit groupe rock progressif de "Showbiz", le son garage agressif un peu crade.

 

 

 

Le trio poursuit son exploration du mélange rock-électro-symphonique, avec toujours davantage de synthés et ce côté grandiloquent qui fait que nombre de critiques ont appliqué au groupe l’adage "on aime ou l’on déteste".

 

 

 

Un parti pris musical plus zen

 

 

 

L’album s’impose cependant comme le plus calme de leur discographie, avec un son qui s’échappe souvent vers une pop planante inédite dans leur carrière. Heureusement, les riffs ne sont jamais loin et le groupe démontre qu’il sait toujours nous gratifier de quelques solos efficaces.

 

 

 

L’instrumentalisation est comme toujours très soignée, avec une ligne de basse profonde qui parcourt tout l’album. Muse confirme également son goût pour les expérimentations avec cette fois des emprunts au dubstep, cette sous-branche un peu trash de la musique électro, originaire du sud de Londres et dont un des représentants les plus médiatiques est le jeune Skrillex.

 

 

 

En mêlant ce son a priori assez renfermé à des envolées symphoniques et à des sonorités apocalyptiques en cohérence avec son univers, le groupe arrive étonnamment à parvenir à toucher un public assez large.

 

 

 

Des influences assumées

 

 

 

Alors certes, Muse n’est pas dans l’originalité permanente. La forte influence de Queen sur la formation se fait toujours sentir, notamment sur "Explorers" où une mélodie que n’aurait pas renié Freddie Mercury se mêle à des notes renvoyant sans détour à "Invincible" de l’album "Black Holes & Revelations" (2006).

 

 

 

Mais ces auto-références conjuguées aux clins d’œil artistiques en forme d’hommage passent sans problème grâce au fait que "The 2nd Law" ne ressemble à aucun autre album de Muse et est, comme les cinq précédents opus, tout simplement unique.

 

 

 

Autre référence intéressante à relever : celle de U2 justement, qui saute aux oreilles sur "Big Freeze" où l’on croit déceler les arpèges de The Edge. Preuve une nouvelle fois que le groupe cherche de plus en plus à ratisser large.

 

 

 

Cela se ressent d’ailleurs parfois un peu trop, avec un morceau comme "Follow Me", taillé comme un roc(k) pour la FM et-horreur-prêt à se laisser remixer par des DJ peu scrupuleux, considérant la musique avant tout comme un business.

 

 

 

Le problème c’est que tout cela est si efficace, qu’on ne peut s’empêcher de se laisser emporter par le morceau. "Panic Station" de son côté a toute sa place sur les dancefloors et le son funk qui le caractérise résonne comme un léger hommage aux stars pop telles Prince ou Michael Jackson.

 

 

 

Alors que "Supremacy", tambours et guitares électriques en avant, ouvre l’album par un rock épique très "visuel" dans son instrumentalisation (on peut le rapprocher de "Knight of Cydonia" de l’album "Black Holes…").

 

 

 

En revanche, il apparaît difficile lors des premières écoutes à saisir l’influence qu’a pu avoir la musique du compositeur Hans Zimmer sur l’album, comme l’annonçait Matthew Bellamy ces derniers temps…

 

 

 

Un groupe qui garde le cap et sait encore nous surprendre

 

 

 

La force de Muse est aussi de ne pas se laisser étouffer par des problèmes d’ego et pourtant, Dieu sait si Matthew Bellamy en est doté ! C’est pourtant sur deux pistes qu’il laisse le micro à Christopher Wolstenholme, "Save Me" et "Liquid State", lui déléguant également la composition. Cela se ressent car les pistes sont plus classiques et moins élaborées. L’initiative reste intéressante et participe à la variété de l’album.

 

 

 

Et l’hymne de "The 2nd Law" dans tout ça ? Le "Starlight" ou le "Uprising" du disque ? Pour ma part, il est tout trouvé et s’imposait comme tel dès sa sortie il y a plusieurs mois : "Survival", l’hymne officiel des JO de Londres, introduit ici par un prélude renforçant son côté épique.

 

 

 

Ce qui est bien avec Muse, c’est qu’en cliquant sur "play", on ne sait jamais ce qu’on va trouver. Tout est possible. On se laisse emporter dans un univers musical où rien n’est acquis et où tout peut basculer à tout moment, même au cœur d’une piste.

 

 

 

Chose qui n’arrivera jamais sur un album d’AC/DC ou de Green Day (dont le dernier né, "Uno", confirme la règle), groupes de rock qui maitrisent parfaitement leur art mais qui ont délibérément choisi de ne pas se renouveler, ou si peu.

 

 

 

D’une richesse musicale toujours intacte, le nouveau Muse confirme tout le bien que l’on pensait d’eux et s’insère parfaitement dans leur œuvre en élargissant son horizon. Mais attention : le prochain album devra revenir à davantage de rock sous peine de placer le groupe à la marge du genre.

 

 

Thanks for the translation.

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Matthew Bellamy, Christopher Wolstenholme et Dominic Howard sont-ils vraiment ce que le rock propose de mieux actuellement ? Question à laquelle ce sixième opus du groupe régulièrement qualifié de "plus grand groupe" actuel se devait de répondre. Et il se pourrait bien que la réponse soit oui.

 

 

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If you have any questions please contact me or another member of the mod team.

 

Thanks

 

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Si vous avez des questions n'hésitez pas à me contacter ou un des autres membres de l'équipe de modération.

 

Merci

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awesome, Awesome, AWESOME!!!

 

So happy with the CD. Chris has an amazing voice that leaves me to wonder why it took til the 6th studio album for him to get his own track. All of the songs' lyrics and instrumentals live up to the greatness I'd expect from Muse. Always a moving target, never sounding exactly the same twice, but always sounding epic.

 

I love it guys.

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